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L’Etat s’implique trop dans la stratégie de Renault ?

Macron Shnizo Abe

A plusieurs reprises, nous avons évoqué le rapport ambigu de Renault avec Nissan. En particulier, Nissan qui peut être considérée comme une filiale de Renault, s’est souvent comportée comme le patron de l’alliance surtout depuis le départ de Carlos Ghosn.

Ainsi, selon Les Échos, les relations se sont réchauffées entre Nissan et Renault, en vue d'un nouvel accord. Ainsi, Renault serait prêt à baisser sa participation dans le capital de Nissan. Aussi, les rapports pourraient être basés sur la gouvernance habituelle des sociétés et non sur les accords initiaux de l'alliance. Enfin, Renault et Nissan pourraient intégrer FCA à leur projet. 

Pourtant, c’est Renault qui détient 43% du capital de Nissan. Un tel pourcentage aurait permis à tout autre actionnaire de diriger normalement Nissan et de disposer de la majorité des sièges au Conseil d’administration. Surtout, le départ programmé de Hiroto Saikawa, a affaibli Nissan. De même, la firme japonaise est en difficulté avec la suppression de 12.500 emplois, parallèlement à la réduction de sa production de 10% d’ici à 2022-2023 ainsi que la réalisation d’un bénéfice opérationnel quasi-nul sur le dernier trimestre avec un CA en recul de 12,7%.

Ainsi, l’attitude de Renault ne peut s’expliquer que par l’influence de l’Etat français qui détient 15% du capital de la firme au losange. Surtout, l’Etat a trouvé son compte avec cette indépendance de Nissan qui lui permet de disposer de 30% de voix. Aussi, la France cherche à ménager le Japon

D’ailleurs, FCA a jeté l’éponge lors des négociations avec Renault, principalement à cause de de l’échantillon donné par l’Etat-actionnaire au niveau des prises de décision dans le futur. En effet, FCA a dû comprendre qu’il aura en permanence l’Etat français comme interlocuteur hésitant au niveau de Renault, ce qui n’est pas une cure de santé. Pire, à travers Nissan, le Japon aura aussi son mot à dire en passant par le gouvernement français.